La loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire pour une économie circulaire (AGEC) va rendre obligatoire le tri des biodéchets pour les collectivités, les industriels et les particuliers à partir du 31 décembre 2023.
Cette loi obligeait déjà depuis 2016 les gros producteurs de biodéchets (plus de 10 tonnes par an) à les trier à la source, c’est-à-dire à les séparer des poubelles de verre, de plastique ou de papier. En 2023, la réglementation s’est étendue aux producteurs intermédiaires de biodéchets qui en rejettent entre 5 et 10 tonnes par an. D’ici le 1er janvier 2024, tous les producteurs de biodéchet, particuliers compris, seront concernés par cette obligation. En cas de manquement à la règle, une sanction de 35 euros peut être appliquée pour non-respect des consignes de tri des biodéchets.
Les collectivités territoriales sont les premières concernées par cette loi puisqu’elles doivent mettre à disposition des particuliers des solutions leur permettant d’effectuer ce tri sélectif. Voici ce qu’elles peuvent proposer en fonction de des spécificités de la commune, du département ou de la région :
Si vous êtes un particulier et que vous souhaitez commencer dès maintenant à trier vos biodéchets dans les règles de l’art, voici quelques considérations à prendre en compte.
Le non-respect des consignes de tri des biodéchets peut entraîner une amende de 35 euros. Alors attention à ne pas vous tromper !Voici la définition d’un biodéchet selon l'article L. 541-1-1 du code de l'environnement : “les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires”. En d’autres termes, on peut diviser les biodéchets en deux catégories :
Maintenant que vous avez identifié un biodéchet, il ne vous reste plus qu’à le mettre de côté en attendant de le composter. Pour cela, vous pouvez vous équiper d’un bio seau, à acheter dans le commerce : il s'agit d’un récipient qui permet de collecter les déchets organiques et végétaux qui sont destinés à être compostés. Certaines collectivités comme le Grand Poitiers mettent à disposition de leurs habitants des bio seaux gratuits alors renseignez vous auprès de la vôtre. Il ne vous reste plus qu’à vider votre bio seau dans le composteur mis à disposition par votre collectivité. Si vous souhaitez créer votre propre compost, voici nos conseils :
L’obligation de trier ses biodéchets à la source pour tous est un pas de plus vers la transition écologique de la France.
D’après l’Ademe, “les biodéchets représentent encore un tiers des poubelles d’ordures ménagères résiduelles (OMR).” Or, ces déchets sont majoritairement incinérés ou placés en décharge, ce qui alourdit l’empreinte carbone de la France. D’un côté, l’incinération libère des gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique lors de la combustion. De l’autre, les biodéchets en décharge fermentent et émettent du méthane, un gaz 25 fois plus dangereux pour la couche d’ozone que le dioxyde de carbone !L’obligation de trier les biodéchets à la source implique une meilleure valorisation de ces derniers. Il est possible de leur donner une seconde vie grâce au :
A partir du 1er janvier 2024, toutes les collectivités devront mettre à disposition de leurs citoyens un composteur gratuit. Commencez par vous renseignez auprès de votre gardien d’immeuble. Si votre copropriété ne propose pas de composteur collectif, peut-être que votre commune, département ou région a mis à disposition un point d’apport volontaire dans votre rue ou quartier. Enfin, contactez directement votre collectivité si vous avez le moindre doute.
Le compost ne vous coûte rien si vous utilisez vos propres déchets ménagers pour fertiliser vos sols. Toutefois, si vous souhaitez acheter du compost en commerce, comptez entre 4 et 10 € pour 40 litres. Quant au coût d’un composteur, celui-ci peut varier du simple au double selon les modèles. Les entrée de gamme sont à 35 euros et les plus sophistiqués valent plus d’une centaine d’euros. Vous pouvez également en fabriquer un vous-même si vous avez l’âme d’un bricoleur.